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Syrie: Israël fait fi du droit international...


Des experts de l’ONU ont assuré, ce mercredi 11 décembre 2024, que les bombardements israéliens en Syrie étaient contraires au droit international, rapporte Le Monde.

« Il n’y a absolument aucun fondement au regard du droit international pour désarmer de manière préventive ou anticipée un pays que l’on n’aime pas », a affirmé le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et la lutte antiterroriste, Ben Saul, lors d’une conférence de presse à Genève.

« Si c’était le cas, ce serait la porte ouverte au chaos mondial, car de nombreux pays ont des adversaires qu’ils aimeraient voir désarmés », a-t-il ajouté, poursuivant: « Vous ne pouvez pas suivre votre ennemi où qu’il se trouve dans le monde et le bombarder ».

L’expert, qui, comme les autres rapporteurs, est mandaté par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU mais ne s’exprime pas au nom de l’organisation, a déclaré que la situation avec le Liban, où Israël mène également des bombardements depuis plusieurs mois, était « différente » car « il s’agit d’un conflit ouvert ».

Après la chute de Bachar Al-Assad, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré nul l’accord de cessez-le-feu conclu en 1974 avec la Syrie et ordonné le déploiement de troupes dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël.

Au cours des derniers jours, l’armée israélienne a mené des centaines de frappes sur le territoire de son voisin, ciblant aussi bien des entrepôts d’armes chimiques que les défenses aériennes de la marine syrienne.

« C’est totalement illégal. (...) Mais c’est dans la continuité de ce qu’Israël a fait en Syrie depuis au moins une décennie », a relevé Saul.

A ses côtés, le rapporteur spécial de l’ONU sur la promotion de l’ordre démocratique et équitable, George Katrougalos, a souligné que l’action d’Israël en Syrie « faisait partie d’un schéma ».

« C’est un autre cas du non-respect de la loi dont Israël fait preuve dans la région: des attaques non précédées de provocation contre un Etat souverain », a assuré ce professeur de droit public qui a été ministre des Affaires étrangères en Grèce, lit-on de même source.